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La problématique des dégâts en agriculture
Les zones agricoles, avec leurs herbages et leurs cultures
variées, exercent une forte attraction sur la faune sauvage, surtout
si elles sont voisines de zones de quiétude telles que haies, friches,
bois ou massifs forestiers. La nourriture y est en effet abondante et
le dérangement minime. Cette cohabitation entre l’activité
agricole, à destination économique, et la fréquentation
par la faune sauvage ne pose souvent le problème des dégâts
qu’en cas de surpopulation de cette dernière.
Au cours des dernières décennies, les populations sauvages
de mammifères et d’oiseaux ont connu des dynamiques très
variables (raréfaction pour les unes, croissance exponentielle
et expansion géographique pour les autres), ce qui a modifié
la nature et l’ampleur des dégâts.
Les effectifs de différentes espèces de "petit gibier" (lapin,
lièvre, perdrix), abondants jusqu’à la fin des années
70, se sont fortement réduits. En de nombreux endroits, on peut
même parler de quasi-disparition pour certaines d’entre elles.
A l’inverse, les populations de "grand gibier" (sanglier, cerf, chevreuil)
ont connu un développement important, au point de parler localement
de densités excessives, voire de surpopulation.
D’autres espèces (blaireau, corneille),
par leur caractère opportuniste ou leur statut de protection, ont
également vu croître leurs effectifs de façon importante
pendant cette même période.
L’ampleur des dommages causés aux productions
agricoles est en relation complexe avec la dynamique et la densité
de population locale, le régime alimentaire et la taille corporelle
des espèces responsables, ainsi qu’avec la capacité
d’accueil du milieu.
Les dégâts de lapins, considérables avant l’arrivée
de la myxomatose qui a mis un terme à leur pullulation, ne sont
plus guère d’actualité, tandis que ceux liés
à la prolifération des sangliers font la une des médias.
Aujourd’hui comme hier, l’exaspération des exploitants
face à la destruction de leur travail est légitime et réclame
réparation. Un diagnostic clair est alors nécessaire afin
d’apporter des solutions adéquates.
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Dégâts de sangliers
en maïs |
Dégâts de sangliers en prairie
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En présence d’un dégât, comment
distinguer une déprédation normale, sorte de « servitude
naturelle » découlant de la cohabitation de l’homme
et de l’animal, d’une perte significative grevant la rentabilité
d’une production ? Comment identifier l’espèce responsable
? Qui est juridiquement responsable ? Comment obtenir une juste indemnisation
? Quelles sont les mesures de prévention à mettre en place
? Qu’autorise la législation en matière de régulation
?
Le Livret de l’Agriculture « Les dégâts de la faune sauvage en zone agricole : identification, prévention, gestion et indemnisation », téléchargeable sur ce site, destiné au grand public comme au monde agricole, tente d’apporter des éléments de réponse à ces questions.
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