Les gagnages : quel contexte ?
A l'origine, espèce adaptée aux milieux
ouverts, le cerf a été relégué dans les massifs
forestiers suite aux extensions des activités humaines sur les
plaines. De par leur structure et leur composition actuelles, les massifs
forestiers wallons correspondent généralement peu à
l'habitat de prédilection du cerf.
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Cervidés viandant sur gagnage herbeux |
Jusqu'il y a peu, la forêt a essentiellement été
gérée pour la production de bois. On lui demande cependant
aujourd'hui d'assumer en sus deux autres fonctions : une fonction écologique
(accueil d'une faune et d'une flore diversifiées, protection des
eaux et des sols...) et une fonction sociale (chasse, randonnées,
VTT, activités naturalistes...).
Dans le cas particulier de l'équilibre forêt-gibier, chacun
sait à quel point il peut être difficile d'atteindre une
situation acceptable, sachant l'impact que peuvent avoir les grands ongulés
sauvages sur l'avenir de la régénération naturelle,
la réussite des plantations et sur la production de bois indemnes
de dégâts. Un tel équilibre peut être approché
par l'action conjointe :
- D'une régulation des effectifs de grand gibier ;
- D'une amélioration de l'habitat des grands ongulés sauvages ;
- D'une amélioration de la quiétude au sein des massifs forestiers.
En ce qui concerne la première solution, le plan
de tir du cerf devrait permettre d'atteindre les objectifs fixés
pour cette espèce.
En ce qui concerne la seconde solution, il est indispensable de s'attarder
sur les modifications à apporter au milieu, en vue de le rendre
plus favorable aux grands herbivores sauvages. C'est à ce niveau
qu'interviennent les gagnages.
En ce qui concerne la dernière solution, il faut s'en remettre
à une conscientisation de chacun et un encadrement efficace de
la part des autorités compétentes.
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