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La flore des prairies
La prairie est composée d'une multitude d'espèces de plantes appartenant à de
nombreuses familles botaniques. Par simplification, les agronomes
parlent souvent de 3 grands groupes, à savoir :
- Les graminées ou Poacées ;
- Les légumineuses ou Fabacées ;
- Les autres plantes ou plantes compagnes ou adventices.
Il existe deux grands types de prairie :
- La prairie temporaire qui entre régulièrement
dans la rotation. Elles sont composées principalement des
espèces qui y ont été semées. On y retrouve
également quelques dicotylées ;
- La prairie permanente qui peut être naturelle ou semée.
La diversité de la flore qu'elle contient est beaucoup plus
importante que celle d'une prairie temporaire. Une flore est en
évolution constante, la composition des espèces varie
avec le temps, le mode d'exploitation, le sol, le climat, la fertilisation,
pour arriver à un équilibre qui n'est plus celui de
départ. Certaines espèces disparaissent alors que
d'autres apparaissent spontanément.
Composition idéale d'une prairie
Comme nous l'avons déjà dit, la prairie
est un écosystème complexe qui évolue au cours
du temps et des méthodes d'exploitations. Cependant, il existe
des repères vers lesquels il faut tendre :
Minimum |
- 75 % de graminées dont 50 % de bonnes
graminées ; |
|
- 10 à 20 % de légumineuses ; |
Maximum |
- 15 % d'autres dicotylées. |
L'exploitation de la prairie, comme par exemple
l'alternance fauche-pâture, le chaulage et la fumure de fond… doit tendre à maintenir le bon équilibre entre
les familles. Si cet équilibre n'est pas atteint, différents
moyens peuvent être mis en place pour y arriver.
Améliorer ou rénover
sa prairie permanente : tout sera fonction de la qualité
de la flore (d’après Leconte et al. 1994, Gilibert
et Mathieu, 1998). Prairies d’état (a) moyen (b) médiocre
(c) très dégradé
Adventices :
Dicotylées indésirables
(renoncules, rumex, orties, chardons, mouron, plantains,
pissenlits…)
Mousses
|
Bonnes graminées
(RGA,
fléole, dactyle, fétuque des prés, fétuque élevée)
et
légumineuses (trèfle blanc, trèfle violet)
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<
30%
|
30
à 70 %
|
>
70 %
|
Moins
de 15%
(<
5 adventices/m2)
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(c) Désherbage
+
Ressemis
+
Exploitation-fertilisation
|
(a) exploitation + fertilisation
|
Bonne
prairie
|
De
15 à 30 %
(5
à 10 adventices/m2)
|
(b) Désherbage sélectif
+
Sursemis
+
Exploitation/fertilisation
|
Bonne
prairie
Désherbage
sélectif éventuel
+
sursemis
|
>
30 %
(>10
adventices/m2)
|
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Les rendements
Les rendements quantitatifs observés dans
différentes prairies sont très variables. Ils sont
influencés par la composition botanique ainsi que par le
degré d'intensification (charge animale/ha, dose d'engrais
épandue…).
Estimation des rendements en
matière sèche en fonction de l’espèce
et de la région de production
Espèces
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Rendement
escompté* (t MS/ha)
|
Haute
Belgique
|
Moyenne
Belgique
|
Ray-grass
anglais précoce
|
10,5
|
14
|
Ray-grass
anglais intermédiaire
|
9,5
|
12
|
Ray-grass anglais tardif
|
9,5
|
12
|
Fléole
|
11,5
|
12
|
Dactyle
|
12,5
|
16,3
|
Fétuque
des prés
|
10
|
11
|
Ray-grass d’Italie
|
13
|
17,5
|
Trèfle
violet
|
11,5
|
15
|
Luzerne
|
13
|
13
|
|
* : sur base des rendements obtenus sur les parcelles
d’essais
Les rendements qualitatifs dépendent eux aussi de la composition botanique et de la qualité de
son exploitation (stade de coupe…) mais aussi, dans une
moindre mesure, de la fertilisation.
La qualité d'une prairie
Il est difficile d'estimer la qualité d'une
prairie mais quelques outils peuvent permettre d'y arriver. Grâce au diagnostic prairial, il est possible, à partir de certaines méthodes, d'estimer rapidement la proportion
relative de chaque espèce (graminées, légumineuses,
autres plantes). C'est en multipliant l'index alimentaire de
la plante par son importance relative dans le couvert végétal
que la qualité fourragère d'une prairie est déterminée.
Déterminer la qualité fourragère de sa prairie
permet d'orienter les opérations futures à mener sur
la parcelle (continuer de la même manière, adapter
sa fertilisation, sursemer, ressemer, désherber, alterner
la fauche et la pâture…). Une prairie composée
de plantes à bon index alimentaire mais exploitée
de manière inadaptée ne permettra pas d’optimaliser
sa production laitière ou viandeuse car elle ne produira
pas un fourrage de qualité !
Documents téléchargeables
Crémer S., 2014. Apprendre à reconnaître les principales espèces la flore des prairies. Présentation du 10 avril 2014. 108 p.
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